La faim me fait mal au ventre, alors lorsque je vois les oiseaux se battre pour quelques miettes de brioche, je sais que je vais manger.
Moi aussi je suis un oiseau, je mange accroupi sur mes deux pattes, à leur côté, car mes amis ont faim aussi. Je suis fatigué, épuisé, je pose ma tête contre le mur et je dévore ces gros morceaux de mie car c'est le seul repas de ma journée. Pourquoi ma vie est si dure, maman. Tu apparaîs tous les soirs dans mes rêves, maman, je sens encore le parfum que tu mettais dans tes cheveux, et aussi le lait maternel lorque tu me pressais contre tes seins en me chantonnant une petite cantine qui me faisait oublier que tu n'avez encore rien mangé aujourd'hui. Mais je suis si seul sans toi, abandonné dans ce monde meurtri par le bruit de tous ces grands qui se battent avec des armes qui font mal au corps et aussi à mes oreilles. Je ne connaîs pas mon prénom, je ne rappelle plus comment tu m'appelais maman, mais les les grands me disent à chaque instant, oust! ! , Dégage, alors je pense qu'ils ont raison, je m'appelle Oust Dégage. La nuit s'approche et cela me fait peur. Tu n'est plus là pour me protéger avec tes bras et tes baisers qui me faisaient frissonner de plaisir si apaisant. C'est blotti dans un trou maintenant que je me cache, à l'abri du feu et des grands. Mes larmes ne coulent plus depuis longtemps, mais mes yeux se mouillent dans mes pensées lorsque je ferme les paupières, si seul, blotti dans mon lit de béton, et que je cherche un sommeil, trop dure à trouver. Demain, que vais-je devenir? . C'est pout toi, petit bout de chou que j'ai mis tous ce coeur à te peindre. Et si les larmes ont coulées lorsque je te regardais, sache que j'ai ajouté le sel à mon acrylique.
Plus bas que terre
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