Solitaire dans mon brouillard
Chevauchant l'acier de mon regard Je survole les hémisphères D'Atropine, mon atmosphère. Tu es ma solution, mon or, mon capital! Le nord de ma destination! C'est écrit dans le journal Même Claire Chazal l'a dit à la télévision. J'ai cru t'apercevoir Dans la mer du caviar Sur un mirage au Sahara Et dans mes nuits en Angola. J'ai fouillé les océans J'ai creusé dans les volcans J'ai parlé à tes draps Dans mes nuits d'insomnie Et à chaque fois Tu étais partie, loin de ma vie. J'ai poussé les portes des églises Assise, Lourdes, Lisieux, Venise. J'ai vu tous les abbés et leurs confréries Tous les marabouts de toutes les galaxies Et tous te devinent en balade, à cheval Entre agence matrimoniale et annonces dans le journal. Peut-être en boite de nuit ou dans ton déshabillé Ou encore, donnant la vie dans une maternité. Alors fais-moi signe si tu prends le ferry En vérité, dis- moi sur quelle ligne tu voyages. Es-tu à Paris, à Rome ou… Dans le Berry? Sur les rives du Tage aux verts pâturages? Ou alors dans le sage pays du curry? Ou sur l'étoile des Rois Mages? Es-tu essayeuse de lunettes dans un atoll ? Habites- tu sur la traînée d'une comète? Ou chez un émir roi du pétrole? Eurêka! Suis-je bête! Ton domicile c'est Internet! Alors, vite! Envois- moi ton émail Pour une chouette rencontre au bistrot Et faire causette avec un bon cocktail A Perpète Les Oies, Vierzon ou Livarot. Alors viens m'aimer si tu oses, toi ma vision divine Viens planter des roses à la place des champs de mines. Pour qu'après ton corps offert, après ton corps abandonné Sous les étoiles à ciel ouvert tu deviennes reine, majesté.
Coup d'épée dans l'eau
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