Bonsoir Sarah, je ne suis pas surpris d’autant de modestie de la part d’une grande dame qui dépasse largement son voile de dignité, cultivant la réserve dans un paradoxe plus explicite de livraison esthétique et c’est tant mieux pour nous. Sachez par cet aveu que je suis honoré d’avoir suscité tant d’émotions chez un personnage tel que vous.
Aron m’a interpellé sur votre messagerie et je ne saurai m’y soustraire pour nous trois. Je ne m’apesentirai pas sur les éloges de votre message, ni du sien et loin de vous répondre directement en digne déformé de ma profession, je vous dirai que nos œuvres (à nous artistes) sont les reflets de nos vies… , Toujours : il suffit de prendre le temps de bien les regarder et elles en valent l’effort. Néanmoins, dans une certaine légitimité pour le public, la rigueur que nous apportons à la réalisation de nos œuvres est le reflet de l’importance que nous portons à notre parcours, aux expériences qu’il nous apporte et à ce que nous souhaitons consciemment ou inconsciemment dévoiler de nous-mêmes comme message et comme sens. De là à vous dire que nous distillons beaucoup plus que nous le souhaiterions n’est pas loin et c’est une honnêteté à l’égard de nos semblables qui nous dépasse et devons respecter, malgré toute notre dignité. C’est aussi un hommage que nous nous devons et demandons indirectement à notre public pour ce qu’il ne sera jamais amené à vivre parce que nous y avons veillé et cela est à respecter. Pour tout ce que nous avons à dire d’authentique, d’enrichissant pour l’homme, malgré toute la difficulté du truchement de l’art et de nos conditions : merci et salutations. Mohamed